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Les traditions

5 Février 2017

A table : autrefois existait un rite pour le repas : quand toute la famille était présente, la prière était faite en commun ou c’étaient les enfants qui la faisaient. Le père était à la place d’honneur, au bout de la table. C’était régulièrement lui qui coupait la viande à chaque repas. C’était au fils aîné de verser le vin. Cette tradition est restée dans certaines familles, mais on ne connaît pas son origine.

Les veillées : comme partout en Alsace, les gens se réunissaient autrefois pour veiller ensemble, surtout en hiver. La TV, Internet, le smartphone n’existaient pas. C’était le temps des rouets, du tricot, de la vannerie.

Il existait des réjouissances spéciales : cela se passait dans la Maïstub ou Gunkelstub (Je pense que c’était une chambre spéciale qui se trouvait dans un restaurant du village). A deux jours de Noël, les jeunes filles du village fêtaient la Sperrnacht. C’était un jour de festivités et de réjouissances. On préparait des rôtis, de la pâtisserie, on faisait venir un accordéoniste. Quelques filles se travestissaient en garçons. A la première heure du jour de Noël, les filles emmenaient les garçons dans la Maïstub où la Maïstubmutter (meneuse, organisatrice) avait tout préparé. On dansait, on mangeait bien, jusqu’à l’aube, puisque c’étaient les filles qui payaient. Le soir on recommençait, avec la seule différence que c’étaient maintenant les garçons du village qui payaient les frais. A l’Epiphanie, les garçons apportaient à la Maïstubmutter un énorme gâteau.

Cette tradition s’est perdue complètement.

Le culte : Le service divin terminé, les fidèles quittaient l’église dans l’ordre traditionnel : les femmes âgées, les jeunes femmes, les filles. Les hommes puis les garçons fermaient la marche. Les personnes mariées étaient vêtus de couleurs sombres, les jeunes filles portaient des jupes, des étoffes, aux couleurs éclatantes. Le cimetière était attenant à l’église. Le livre de cantiques, qui se léguait de père en fils, était orné de plantes odoriférantes : Schmecket, du basilic ou du romarin, dont le parfum violent devait empêcher le paysan de s’endormir.

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